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CHALUTIER USINE "VICTOR PLEVEN" Construit en 1971 aux chantiers "Commune de paris" de Gdansk (Pologne)
SAUVONS
NOTRE G�ANT DES MERS LE � VICTOR PLEVEN � Auteur
du M�mo : Alain Guellaff �crivain
et cin�aste. Ce
serait le plus grand �quipement du genre dans l'Ouest, conclut l'auteur de
l'article. L'int�r�t
d'un tel projet est indubitable, Saint‑Malo doit tant � la mer, � ses
marins, � ses bateaux. Pour
t�moigner de son histoire maritime, Saint Malo dispose comme bateau d'une r�plique,
une belle et vivante r�plique, le Renard, Voil� tout. Les
circonstances ont fait qu'il n'a pas �t� possible de conserver ne serait ce
qu'un authentique t�moin du pass�, voilier de la guerre de course, trois-m�ts
du commerce, de Grande P�che, classique... �
quoi bon �piloguer sur les pourquoi et comment de ces actes manqu�s, il faut
le dire, un mal fran�ais, puisqu il reste un v�ritable acteur d'un m�tier
dont Saint Malo n'a pas � rougir, l'h�ritier de cinq cents ans d'�pop�e de Le
Victor Pleven est un grand et beau bateau. 90m tout de m�me. Il tient son nom
d'un homme qui fut mousse, embarqu� pour les Bancs, puis capitaine �
vingt-neuf ans, puis armateur malouin adroit et novateur. Victor Pleven mourra
en laissant les premiers traits de crayon du futur bateau qui portera son nom. A
l'automne 1971, un chalutier usine flambant neuf, unique en son genre, le
plus grand jamais lanc� au monde, rejoint son d�sormais port d'attache, Saint
Malo est grav� dans l'acier de sa coque. Pendant
plus de 20 ans, le Victor chalutera les Bancs, fera la fortune de son armement
et de ses �quipages qu'il ram�nera, � chaque fois, sains et saufs. D�but
1992, les eaux de Terre Neuve lui sont d�finitivement ferm�es, la morue a
disparu. Les
deux ann�es suivantes, il est r�arm� pour un nouveau m�tier en Ouest Norv�ge,
Ouest �cosse: le surimi. En
D�s
lors, le Victor Pleven vit une course contre la montre pour �viter la casse. Apr�s
des p�rip�ties dignes de son destin hors du commun, le Victor trouve un port
d'accueil, Lorient, o�, chaque �t�, 3000 personnes le visitent. Mais
aujourd'hui Lorient � d'autres choix � faire valoir et l'imposant Victor y est
devenu bien encombrant (Le T�l�gramme du 20 Octobre 2005). Quand
l'�t�, � Lorient, le Victor recevait 3000 visiteurs, il en accueillait chaque
jour autant � Saint Malo lors des visites organis�es par ses �quipages durant
les p�riodes de rel�che. Le
projet de Mus�e d'Histoire maritime malouine est un atout majeur pour l'avenir
de Saint Malo, le Victor Pleven pourrait en �tre bien davantage que le porte
drapeau. Du
temps de sa vie malouine, le Victor accueillait donc environ 3000 visiteurs par
jour, c'est la preuve, s'il en est, de l'int�r�t des estivants pour un
tourisme � diff�rent �. Mais
au del� de ce t�moignage du pass�, le bateau a des avantages dont l'aura de
sympathie qu'il d�gage n'est pas des moindres. Quelques
propositions: Il y a, � Saint Malo, une �cole Nationale de Comme
nous le pr�cisait Monsieur Paul Bedel, ex Directeur de cette �cole et
aujourd'hui Inspecteur g�n�ral de I�Enseignement maritime � Paris, les �l�ves
malouins ne disposent pas de lieux appropri�s � leurs travaux pratiques. Si
la question des manoeuvres de sauvetage a �t� r�solue par l'installation
d'une station quai de Trichet, rien n'existe concernant les travaux pratiques
sur la machine. Tous
les bateaux de marine marchande ont des moteurs, les �l�ves ont besoin de
pratique, or le moteur principal, les annexes et la salle des machines du Victor
ont �t� entretenus toutes ces ann�es et pourraient �tre de pr�cieux outils
p�dagogiques. Il y a aussi l'usine, la timonerie et le pont pour
l'apprentissage du matelotage. Le
Victor est grand, une cohabitation est possible avec des visiteurs qui ne
pourraient qu'�tre int�ress�s de voir des �l�ves apprendre leur m�tier. L'accueil
des marins en escale est un mal r�current � Saint Malo. Hormis un
sympathique caf�, il n'y a aucun foyer pour leur offrir l'hospitalit�. Chaque
ann�e, le port enregistre 400 mouvements de bateaux de commerce et nul lieu
pour accueillir les gens de mer. Ce
constat est une nouvelle fois d�nonc�e dans le journal Ouest France du 19
octobre 2005 par Monsieur Emmanuel Godillon, pr�sident de l'association Marine
Amiti� Partage. L�
encore, le Victor dispose d'espaces assez vastes pour abriter un foyer du marin,
proposer un caf�, une adresse postale, un acc�s Internet, et pourquoi pas un
lit si besoin est. Quant
aux probl�mes de s�curit�, c'est une question d'organisation simple � r�soudre,
l'acc�s au Victor est des plus faciles � contr�ler. Et
quid d'h�berger des associations comme M�moire de
Terre-neuvas qui ne sait o� se r�unir, o� conserver les
collections qu'elle pr�sente lors d'expositions itin�rantes. Quid
d'am�nager une biblioth�que, une m�diath�que consacr�es � Quid
d'une salle de projection dans la cale grande comme la nef d'une cath�drale,
d'un lieu d'art vivant ou d'une salle de spectacle comme il n'en existe pas �
Saint Malo. Quid
de sensibiliser les �coliers, coll�giens, lyc�ens, les citoyens aux questions
de la gestion des ressources halieutiques, de la p�che artisanale qui est un
acteur vivace de l'�conomie malouine, de rencontrer des hommes du m�tier, de
simplement comprendre ce qu'il a fallu pour qu'on ait du poisson dans notre
assiette. Le
propos aura un autre impact � bord de l'impressionnant Victor. Quid
de nouvelles id�es qui ne manqueront pas d�merger... On
l'aura compris, loin d'�tre une g�ne, le Victor Pleven est bel et bien le
meilleur alli� du prochain Mus�e de l'Histoire maritime de Saint Malo. Et
s'il faut donner la main pour aider � son retour, ce ne seront pas les bonnes
volont�s qui manqueront � l'appel, nous le savons pour leur avoir d�j�
demand�. GUIDE DE LA VISITE DU � VICTOR PLEVEN �
Lanc�
en 1971 par les chantiers navals polonais de GDANSK, le � Victor
Pleven � le plus grand chalutier-usine terre-neuvas du monde. Mais la
suppression des quotas de p�che dans les eaux canadiennes de 1992 condamna ce g�ant
des mers � abandonner la p�che � la morue. Sauv� de justesse de la d�molition,
le Victor Pleven devient � la base des sous-marins de Lorient le
fleuron du patrimoine maritime contemporain. Sa visite. vous fait revivre l'extraordinaire aventure
humaine de la grande p�che gr�ce � une mise en sc�ne surprenante. Depuis les
cales jusqu'� la timonerie, en passant par le pont usine ou le pont de p�che,
tous les recoins du navire �veilleront votre �motion. CARACT�RISTIQUES TECHNIQUES DU VICTOR PLEVEN
Longueur
90 m�tres Largeur
15 m�tres Puissance
minimale 2700
cv � 500t/mn Vitesse
du navire
14,5 n�uds Capacit� de la cale
-
poisson congel�
1310 m3 soit 1000 tonnes -
poisson sal�
365 m3 soit 250 tonnes -
farine de poisson
350 m3 soit 200 tonnes Capacit� des soutes. -
combustible
1989 m3 -
eau potable
59 m3 -
huile de graissage
27 m3 -
vin
8 m3 - chambres
� provisions . 300 m3 Nombre
de place
62 places pour l��quipage Dont
2 pour l�h�pital Autonomie :
90 jours, inclus 10 jours aller � retour de lieu de p�che SUIVEZ LE GUIDE. 1 PONT PRINCIPAL
Nous
vous proposons de suivre la vie d'un matelot lorsqu'il embarquait. Ecoutez
bien. D�j� vous entendez le Commandant en train de faire l'appel des Gars. Au
d�part de la coursive tribord du pont principal, Vous d�couvrez l'installations les marins dans leurs cabines.
Les cabines du pont principal accueillent deux matelots. Celles situ�es �
tribord, regroupent la deuxi�me bord�e, celles de b�bord la troisi�me. Une
bord�e est une �quipe pluridisciplinaire de marins. Il en existe trois sur le
chalutier qui se relayent selon le syst�me des trois / huit. Les
cabines sont inspect�es une fois par semaine par le second capitaine. Un
peu plus loin, jetez un coup d��il sur la r�serve � vin qui pouvait
contenir 8000 litres de boissons, dont 3500 litres de vin pour assurer 0,15
litre de vin par homme et par jour de mer. Plus.
loin, vous passez devant l'impressionnante r�serve de farine, qui contenait
2000 kg de farine, et le magasin � bagages. Puis
passage par les lavabos. Les
sanitaires du pont principal sont rarement utilis�s pendant les semaines de p�che
dans la banquise car les canalisations sont gel�es dans cette partie avant du
chalutier. 2 PONT SUP�RIEUR
Maintenant,
vous vous trouvez sur le pont sup�rieur o� vous d�couvrez successivement : ‑
� gauche le magasin sous-douane et ses caisses de tabac et d'alcools. Tiens, �
c�t�, trois hommes sont en train de prendre leur douche. Dans
la blanchisserie, le �postal� est en train de sortir le linge des
marins d'une machine � laver. En face, le s�choir. Les
hommes emportent des v�tements chauds ainsi que leurs cir�s, leurs bottes et
leurs draps. Les couvertures et les gants sont fournis � bord. La
visite se poursuit par la coursive b�bord du pont sup�rieur. Vous
y trouvez les cabines des marins - les graisseurs (ils sont trois � bord), -
le chef baad�riste, sp�cialiste de l'entretien (les machines "Baader"
pour la transformation du poisson, -
les officiers dons leur carr�, en train de regarder � la t�l�vision
une des cassettes fournies par l'armateur et choisie par le Capitaine en Second, - le
Bosco responsable des fils d'acier et de la propret� du bateau, -
le chef ramendeur, responsable du pont de p�che, -
le chef d'usine, (lui assure le fonctionnement de l'usine de
transformation de poissons. Vous passez � pr�sent par la cuisine. Une cuisine de
navire est toujours vide. Tout doit y �tre rong� syst�matiquement. Dans les
placards, on trouve la vaisselle coinc�e dans des rails, verres et bols
compris. Passage
ensuite dans la cabine du boulanger et du chef cuisinier, toute proche de la
cuisine. Vous
voici devant le carr� de l'�quipage, oppos� au carr� des officiers que l'on
vient de voir � b�bord. Plus
loin, vous voyez les graisseurs-m�caniciens en train de manger dans leur propre
carr�, parce que leurs quarts sont de dur�e plus courte et aussi parce que
leurs v�tements sont impr�gn�s de l'odeur des machines. Un
petit coup d'�il sur le magasin de pommes de terre et sur les frigos de viande
et de l�gumes. D�lib�r�ment, on pourrait presque s'inviter. 3 PONT GAILLARD
Quelques
marches et vous sortez sur le � gaillard d'avant. Profitez
un moment de la magnifique rade de Lorient, Port-Louis et sa citadelle
construite par Vauban, et la base de sous-marins de Keroman. Vous
poussez une porte et vous �tes � pr�sent dans le bureau et l'appartement du
chef m�canicien. Son t�l�phone dispose de son propre g�n�rateur, car en cas
de parme du circuit g�n�ral, il faut assurer les liaisons sur le navire en
toutes circonstances. Il est l� � son poste. Ne le d�rangez pas. Le
chef m�canicien est responsable des machines, incluant le moteur principal
ainsi que tous les moteurs �lectriques (treuils,) Il coordonne les trois autres
m�caniciens et les trois graisseurs. La
visite se prolonge par l'infirmerie et l'h�pital Lieux maudits, car la r�mun�ration
des p�cheurs d�pendait de leur travail, donc de leur bonne sant�. Puis
vous sortez, en posant le regard sur le pont, vous voyez le chalut et le treuil Avant
de grimper par b�bord au sommet du navire par un escalier ext�rieur, vers la
passerelle, vous trouverez une des deux baleini�res � tribord, ces bateaux de
sauvetage que les hommes du bord n'envisageaient jamais d'utiliser tant leur
confiance dans le navire �tait importante. 4 PONT DE NAVIGATION
L�-haut,
vous vous introduisez dans l'appartement du �Radio. Son
atelier, intact, livre � votre curiosit� les outils dont il a besoin. Il
est l�, plus vrai que nature, pench� sur son tableau, � la recherche d'une
onde, pour communiquer son message selon des codes volontairement Ind�chiffrables.
Son activit� est si essentielle qu'il dispose pour lui seul d'un appartement �quip�
d'un coin cuisine. Vous
entrez maintenant dans la passerelle, ou encore �timonerie�, lieu de
commandement du navire. Les bruits du sonar, les hommes tendus sur les �taches�
‑ les traces de bancs de morues sur �crans ‑ Ici table � cartes du
Capitaine, dont il est propri�taire, indiquent que nous sommes dans un lieu n�vralgique
du b�ti ment. Dans
son appartement, le Capitaine est en r�union avec deux hommes. Ils
discutent de questions de s�curit�. Dans son bureau une feuille de �rapport
de mer� du jour attend d'�tre envoy�e. Son
appartement est enti�rement lambriss�. 5 PONT DE P�CHE
Comme
tout l�escalier du bord, vous descendez maintenant par un
escalier dont l'inclinaison � �t� modifi�e sp�cialement pour vous.
Vous acc�dez � la passerelle arri�re. De l�, vous voyez la cabine du
treuilliste, la timonerie et l'imposant treuil du chalut. Rentrez
� droite dans le magasin aux filets et aux chaluts pour y d�couvrir un film
sur les conditions de p�che.- puis redescendez sur le pont-usine. 6 PONT USINE
Observez
les diff�rents poissons d'eau de mer froide dans les, tr�mies et les
aquariums. D�couvrez le fonctionnement d'un atelier de filetage, avec son tapis
roulant, la mise en caisse, les fours � cong�lation. Et ne ratez pas les vues
plongeantes sur la salle des machines et la cale sal�e Votre
visite se termine.' L'�quipage du Victor Pleven esp�re vous avoir fait
partager son �motion et vous souhaite une bonne fin de journ�e.
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Derni�re modification :25 juin 2006 |